Sommet des océans : la conférence du "bla bla" ?
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À la une de la presse, ce lundi 9 juin, l'ouverture du sommet sur les océans à Nice. Les affrontements à Los Angeles, en Californie, où la garde nationale a commencé à se déployer, sur l'ordre du président Trump. Le président Macron entravé, un an après la dissolution. La nouvelle victoire de Carlos Alcaraz à Roland-Garros. Et la fin de la cavale d’Ed le zèbre.
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À la une de la presse, les affrontements à Los Angeles, en Californie, où la garde nationale a commencé à se déployer, sur l'ordre du président Trump.
Après trois jours de protestations contre la politique d’expulsion massive de sans-papiers, et de heurts avec les forces de l’ordre, le président utilise ses pouvoirs fédéraux pour mettre fin, dit-il, à "l’anarchie" – une décision prise contre l’avis de Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, qui l’accuse de jeter de l’huile sur le feu, alors que les policiers de Los Angeles affrontent en ce moment-même des manifestants dans le centre-ville, selon The Los Angeles Times. Le quotidien californien cite le plaidoyer de Gavin Newsom, qui a "presque supplié" les habitants de Los Angeles et de tout le pays qui protestent contre les raids des services d'immigration, de ne pas offrir à leurs adversaires "le spectacle qu'ils attendent", et de manifester pacifiquement.
Pour The Wall Street Journal, ces affrontements étaient inéluctables. Le quotidien conservateur va jusqu’à annoncer un "début de guerres des expulsions". Le journal estime que Donald Trump "a largement résolu le problème d'immigration le plus urgent du pays, à savoir la fermeture des frontières aux migrants demandant l'asile", mais que la Maison Blanche est allée trop loin en cherchant à "expulser tous les migrants en situation illégale", soit des millions de personnes, certes arrivées illégalement, "mais qui mènent depuis une vie productive et respectueuse de la loi", ont fondé des familles et occupé des emplois que les entreprises disent avoir du mal à pourvoir – dans le bâtiment, l'hôtellerie, l'agriculture, ou la santé. Pour The New York Times, qui critique l’"intervention musclée et disproportionnée" de la garde nationale, l'ordre donné par le président Trump, "sans précédent depuis 60 ans", serait "basé sur des prétextes et crée déjà le chaos qu'il était censé empêcher". Selon The New York Times, Trump saisirait surtout l'occasion d'une "double confrontation", avec un rival politique de premier plan dans un État profondément démocrate, Gavin Newsom, et sur une question au cœur de son programme, l’immigration. The Guardian, le quotidien britannique évoque un autre élément : une possible tentative du président Trump de détourner les critiques croissantes sur ses échecs vers un supposé "ennemi intérieur".
Donald Trump ne sera pas à la conférence de l’ONU sur les océans qui s’ouvre à Nice, en présence de 51 chefs d’État et de gouvernement. D’après le Huffington Post, le président des États-Unis sera tout de même "omniprésent" à ce rendez-vous à cause du "feu vert" accordé par son administration à l’exploitation minière dans les eaux internationales – une politique qui "percute directement les ambitions" de ce sommet : la protection de la "haute mer", c’est-à-dire de la partie des océans qui ne se trouve sous l’autorité d’aucun État. Alors que les ONG et les scientifiques redoutent une transformation des océans en "Far West", la décision américaine rend-elle vaines les discussions qui débutent ? Le site d’info Mediapart oppose déjà le "bla bla" attendu à "l’urgence" de la situation, et redoute que ce rendez-vous diplomatique ne se transforme en "sommet du greenwashing".
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À la veille de ce rendez-vous, Emmanuel Macron a critiqué les reculs sur l’écologie du gouvernement Bayrou. Le Parisien/Aujourd’hui en France observe que le "coup de sang" du président, notamment sur la prime pour la rénovation énergétique a "séduit la macronie", sans vraiment émouvoir le gouvernement. "Il a mis une balle à Bayrou, qui reste imperméable à (ses) coups de pression, tout comme au réchauffement climatique", commente un macroniste. "Il a nommé Bayrou, c’est son gouvernement. Il n’à qu’à le changer", dixit le communiste Fabien Roussel.
Une nouvelle dissolution un an après celle de l’année dernière ? Hors de question, pour Le Figaro, qui assure que la France est devenue "ingouvernable" depuis un an, mais que "la situation nationale est trop précaire, le monde trop dangereux pour ajouter le désordre au désordre". Pas de dissolution, mais déjà 2027 dans le viseur Philippe, Darmanin, Attal, Retailleau : Libération relève que "la guerre de succession fait (déjà) rage au sein d’un camp de moins en moins présidentiel", "dont peu revendiquent réellement l’héritage d’Emmanuel Macron".
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Lui se succède… à lui-même : l’Espagnol Carlos Alcaraz a remporté dimanche le tournoi de Roland-Garros pour la deuxième fois consécutive. Le tennisman de 22 ans a gardé son titre au terme d’un match épique contre l’Italien Jannik Sinner, dont la durée record s’affiche à la une de L’Équipe : 5 h et 29 minutes montre en main Alcaraz, en majesté et à l’honneur, bien sûr de la presse espagnole, dont El Mundo, qui le rebaptise "Carlos II de Roland-Garros". Du sacre à la chute : El Mundo revient aussi sur la défaite de l’Espagne, dimanche soir, en Ligue des nations face au Portugal. Les Espagnols ont cédé leur titre après une séance de tirs au but. "De novo no Olimpo", "de nouveau sur l’Olympe", salue ce matin A Bola, la Bible du foot portugais.
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Un mot, pour terminer, des aventures d’Ed le zèbre, après plus d’une semaine de cavale. The Guardian rapporte que la bestiole a finalement été retrouvée dimanche dans un champ du Tennessee, aux États-Unis. Sa "balade" avait fait sensation sur les réseaux sociaux, où il a été l’objet de mèmes assez amusants. La façon dont Ed le zèbre a été rapatrié chez lui vaut aussi le détour, puisqu’il a été hélitreuillé par la maréchaussée locale. Il voulait voir du pays, il a été servi.
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